......................................06 Décembre : Fosse de Fournes-Le Gardon

Ce dimanche, nous étions treize à partir pour les fosses de Fournes.

Tout d'abord, nous avons marché jusqu'à la fontaine de Noquet.

Arrivés dans les fosses, il nous fallut descendre  avec prudence car celles-ci étaient boueuses et glissantes.Avec son paysage lunaire, ce site est idéal pour la faune et la flore (chênes kermès, lavandes sauvages, romarin...)

Les fosses de Fournès

Paysage insolite

Paysage lunaire issu d'une importante sédimentation argileuse façonnée par l'érosion
Paysage argileux, les Fosses de Fournès constituées de « pitons » de 10 à 30 m de haut, tendres et rongés par l’érosion, se composent de marnes argileuses blanches. Les pentes sont entaillées de multitudes de sillons vertigineux et creusés de vasques arides rappelant les «marmites du diable ». 
Les surfaces planes sont tapies de pelouse de Brachypode* et de thym.
 
Les Fosses de Fournès forment un paysage lunaire à très forte particularité géologique. C’est un site privilégié pour la faune et la flore qui s’y refugie et s’y nourrit. Chênes kermès, lavandes sauvages, romarin se mélangent au paysage argileux. On peut observer dans l’argile, la présence de trous où s’abritent des nids de guêpiers ou de chasseurs d’Afrique, type d’oiseaux orangés 

Nous avons observé dans les pitons argileux des trous où s'abritaient des nids de guêpiers (appelés également chasseurs d' Afrique). Ce sont des oiseaux orangés et bleus. Ensuite, nous sommes passés devant le mourre Pitaraçon (voir photo).

Une fois sortis des fosses, nous avons slalomé entre les vignes et les vergers et nous nous sommes arrêtés pour manger sur les rochers, au soleil, au bord du Gardon.    

Sur le chemin du retour, nous avons fait un détour pour voir la chapelle Saint Pierre (offerte à la ville par Charles Martel pour célébrer une victoire sur les Sarrazins).

Enfin arrivés au village, nous avons pu observer quelques vestiges d'un château et d'un rempart datant du XIIe siècle.Le clocher séparé de l'église fut conçu comme un beffroi. Celui-ci se termine par un  élégant campanile en fer forgé.

Pour terminer, je vais vous parler d'un personnage illustre originaire de Fournès. C'est le Général Gilly dont on peut voir le portrait sculpté par Delorme, et qui se trouve sur la place du Planet. C'était un général dans la grande armée de Napoléon Bonaparte et un gouverneur de la Zélande.

       Merci à tous pour cette belle journée ,et à bientôt.

Fournès est le plus vieux village du Canton de Remoulins.  Ses coteaux dominants furent habités dès l'époque préhistorique.  Wisigoths, Sarrasins occupèrent notre territoire.  C'est au VIIIe siècle que les Francs s'en emparèrent définitivement.  Charles Martel, en signe de gratitude pour la victoire sur les Sarrasins fit édifier la Chapelle St Pierre sur les lieux de la bataille dit « Campouriol ».

L'origine du nom de Fournès n'est pas connue : on parle de Castrum de Fornisio en 1211 et de Fornésium en 1384.

Situé sur une hauteur, Fournès, contenue dans ses remparts s'étendait autour d'un château fort, bâti en 1150 ; quelques vestiges sont encore visibles.  Le château fut pris et brulé à la suite des troubles des guerres de religion au XVIe siècle.  L'ancienne église, qui était située dans la partie haute du village fit ravagée par un incendie au XIIIe siècle.  Elle était dédiée à Saint Pierre et à Notre Dame de Beaulieu à qui on attribuait la guérison de bien des maux.

L'église actuelle à trois nefs, a été construite en 1836 et entièrement rénovée en 1993. Le clocher octogonal séparé fut originalement conçu comme beffroi et se termine par un élégant campanile en fer forgé.

Fournès compte un enfant illustre : le Général Gilly dont on peut voir le portrait sculpté par Delorme sur la Place du Planet.  Jacques Laurens Gilly, fils d'un modeste propriétaire terrien, devint général de la grande armée de Napoléon et gouverneur de la Zélande.

            Jacques Laurent Gilly, né à Fournès

Le 10 août 1769 et mort le 5 août 1829 à Aramon (Gard), est un 

général français de la Révolution et de l’Empire.

Il se fit remarquer aux armées des Alpes et des Pyrénées-Orientales, à la bataille de Thun, à la défense du château de Puygcerda en 1795, fit les campagnes de 1796 à 1798, à l'armée d'Italie ; fut promu général de brigade le 30 juillet 1799, aux armées du Danube, des Grisons, etc., et commanda le 12 mai 1801, une division au Portugal. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 11 décembre 1803, et commandeur de l'ordre le 14 juin 1804.

Il fit avec distinction les guerres de 1807, 1808 et 1809 à la Grande Armée ; reçut un coup de feu à Wagram, fut nommé général de division le 16 août 1809, et prit, le 11 mars 1810, le commandement général des îles de Zélande. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur le 30 juin 1811.

Il fut nommé baron de l'Empire en janvier 1814.

À la première Restauration, le général Gilly venait de lever à la hâte, dans le département du Gard, un corps de volontaires royalistes, lorsqu'il retourna sous les drapeaux de l'Empereur ; il en reçut la mission d'aller dissiper les rassemblements de Nîmes et de Montpellier.

Le duc d'Angoulême effectua précipitamment sa retraite sur Montélimar ; ce fut alors qu'eut lieu la convention conclue à La palud le 8 avril1815, entre le général Daultanne au nom du prince, et le colonel Saint-Laurent au nom du général Gilly : elle portait en substance, que l'armée royale serait immédiatement dissoute et que le Duc aurait la liberté de s'embarquer au port de Sète pour Barcelone. Napoléon I^er approuva la conduite du général dans cette circonstance difficile, le nomma comte de l'Empire et lui confia le commandement de la 9^edivision militaire, avec le titre de commissaire extraordinaire du gouvernement impérial. Le département du Gard le nomma en outre son représentant à la Chambre des députés. 

Après la bataille de Waterloo, proscrit le 24 juillet 1815, il resta caché à Tornac dans le Gard chez un nommé Perrier puis jusqu'au printemps1819 chez David Mazade négociant à Anduze, le premier conseil de guerre de la 1^re division le condamna à mort le 25 juin 1816. La politique de la restauration devenant plus libérale Mme Gilly obtint pour lui un passeport du ministère de l'intérieur il quitta sa cache et passa par le Dauphiné et la Savoie a l'étranger il resta a Milan et a Lausanne jusqu'à la fin de l'année 1819 puis encouragé par les exemples du maréchal Grouchy et du duc de Rovigo, plus compromis que lui et réintégrés, il décida de venir, dans les derniers jours de décembre 1819 a Paris pour se constituer prisonnier il fut reçu par le ministre de la guerre ; le 11 février 1820 une ordonnance du roi arrêtée en conseil des ministres et sollicitée par le dauphin, duc d'Angoulême mettait fin aux poursuites et réintégrait le général dans ses grades et honneurs.

Mis à la retraite le 1^er décembre 1824, il est mort le 5 août 1829. D'abord enterré à Fournès, il repose désormais à Remoulins.

Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest.

Général Gilly : 6° nom 34° colonne

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