Départ du Forum à 8h 30 en convoi de 6 voitures et nous nous retrouvons 23 sur le Parking de Seynes 45 minutes plus tard, petit village plein d’histoire (cf ci-dessous)
Nous remontons le large sentier (DFCI) au Nord avec le soleil dans le dos illuminant le Mont Bouquet, notre but et ce, jusqu’au carrefour avec la D 607 que nous prendrons sur la Gauche.
Les falaises et les antennes du mont bouquet sont à présent dans notre dos, d’autant que nous prendrons sur la droite un sentier descendant dans « la vallée »ou des chasseurs sont en action.
Finalement, par un sentier très agréable suivant quasiment les courbes de niveau, nous rejoindrons la D147e que nous suivrons sur 1 Km pour parvenir au Puech ou nous nous arrêterons quelques instants pour admirer! Son temple restauré, ses maisons typiques, son vieux puit et les champs d'amandiers (gréffés sur de vielles souches).
De là, après une courte traversée en plaine, va commencer l’ascension vers le Mont Bouquet, soit par de larges sentiers, soit par des sentes étroites tracée en pleine végétation.
Nous découvrons au fur et à mesure le paysage alentour, puis brusquement après un dernier raidillon (Ouf !) nous découvrons les ruines du Castellas pour la pause piquenique. Le site et le paysage alentour méritent le déplacement et récompense nos efforts.
LE CASTELLAS SEYNES
Le Début, ou presque :
Seynes" tire son nom d'un vieux site Celte "Statumae=Seynes" qui donne son nom à la rivière "les Seynes".
La 1ère communauté de 3 feux (3 familles) s'installe près de la source actuelle, il y a près de 800 ans.
Le hameau de Vaurargues se développe aussi et on ne saurait dire qui de Seynes ou de Vaurargues est apparu le premier.
L'économie rurale était constituée d'élevage (moutons, chèvre), de la culture de céréales, des oliviers et de la vigne.
Vers la fin du 16ème siècle, l'élevage du ver à soie est devenu important. A cette époque, on se plaignait des mauvaises récoltes, des maladies du bétails, des méfaits des loups, de la grêle, des pillards.
A la fin du 16ème siècle, Seynes et Vaurargues, totalement acquis aux idées de la Réforme subissent répressions et persécutions, les Dragons du Roi occupant le village.
Poussés par les idées nouvelles issues de la Révolution de 1789, les habitants prennent conscience qu'ils peuvent devenir les acteurs de l'aménagement de leur village.
Quelques dates :
{C}{C}{C}· {C}{C}{C}1830 : création du cimetière en 2 parties, catholique et protestante
{C}{C}{C}· {C}{C}{C}1842 : construction de l'école-mairie
{C}{C}{C}· {C}{C}{C}1848 : construction d'un temple pour une population dépassant 250 habitants
{C}{C}{C}· {C}{C}{C}1855 : construction de l'église actuelle
{C}{C}{C}· {C}{C}{C}1868 : construction de la mairie actuelle comprenant en outre au 1er étage une pièce pour le Curé, une pour le Pasteur, une pour le Garde-forestier et une pièce commune (cuisine-salle à manger)
{C}{C}{C}· {C}{C}{C}1875 : construction d'un four "banal"
{C}{C}{C}· {C}{C}{C}1885 : captage de la Source au Mas Martin pour amener l'eau à la Fontaine
{C}{C}{C}· {C}{C}{C}1889 : construction de la nouvelle école avec logement du maître, ainsi que l'aménagement du foirail.
Dans la dernière partie du siècle, construction de la ligne de chemin de fer "Alais-l'Ardoise" avec une gare à proximité du village.
AVANT L'HISTOIRE
L'ensemble de la région du mont Bouquet ne présente pas de site du Paléolithique, par contre dés le Néolithique l'homme préhistorique habita le territoire de Seynes. La présence de plusieurs sources et de grottes orientées plein sud ont grandement influencé son choix de résidence. Les grottes renferment des traces des civilisations Cardiales, Chasséenne, Ferrières, Font-bouisse et Campaniforme. Les nombreux vestiges trouvés à la grotte des Trois Ours (fragments de jarre à cordon, perles-spirales, appliques en tôle, épingles, bracelets et tessons ornés) montrent qu'elle a été utilisée du Bronze Ancien au Bronze Final. Malheureusement ses objets ont été récolté en dehors de tout contexte archéologique (SALLUSTIEN, 1899) et cela nous prive de précieux renseignements sur l'occupation de la caverne. La découverte d'une chambre sépulcrale au fond d'une galerie confirme sa vocation funéraire. Il reste à signaler la présence de deux dolmens. L'un se situe vers le lieu-dit Mas Crémat et l'autre restaurer au dessus de la Montre non loin d'une citerne. L'âge du fer est présent sur les communes voisines où existe des oppida de cette époque (Lampare, Le Clergue). Peut-être ègalement au-dessus de Font de Trône où F. MAZAURIC a signalé une enceinte de pierres sèches.
UN PEU D'HISTOIRE
Il semble qu'il faille faire remonter l'origine de Seynes à l'antiquité. "Statumae", l'un des bourgs indiqué sur une incription lapidaire du musée de Nîmes, pourrait se situer à Seynes (E.GERMER - DURAND, 1868). Dans la plaine de Seynes il s'est trouvé des tegulae, des tessons d'amphores et de céramiques ainsi que des monnaies gauloises et romaines. L'oppidum, situé sur le petit plateau qui se trouve au-dessus de la Font de Trône, semble avoir été occupé jusqu'à l'époque romaine. On y trouve des fragments de tegulae et de dolia. Dans Seynes même une inscription, encastrée dans un mur de maison, vient confirmer la présence des romains sur ce territoire. Mais il est bien difficile, aujourd'hui, de localiser l'oppidum de "statumenses".
Le dictionnaire topographique du Gard (E. GERMER-DURAND, 1868), nous donne les différentes appelation de Seynes au cours des temps:
Seyna en 1384 (dénombrement de la sénéchaussée)
Seyne en 1535 (J. URSY notaire de Nîmes)
Seynes en 1547 (archives départementale du Gard C 1316)
Le Fort d'Aisènes en 1560 (MENARD, V, p.365)
Le prieuré Sainct Bausille de Ceynes et Augustins en 1620 (insin. ecclé. du diocèse d'Uzès)
Seines en 1694 (armorial de Nîmes)
Seine en 1715 (J.-B. NOLIN, carte du diocèse d'Uzès)
http://castellasdebouquet.e-monsite.com/pages/historique-du-castellas.html
Gravir ensuite les 160m de dénivelé qui nous séparent du but ultime ne sera (presque) qu’une formalité. De ce site, vue à360° dans un ciel clair, ensoleillé et sans mistral ! On aurait presque trop chaud !
LE MONT BOUQUET
Le mont Bouquet est un vaste promontoire calcaire situé entre Alès et Bagnols-sur-Cèze, dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.
Il culmine à 629 mètres d'altitude au Guidon du Bouquet. Son sommet est couronné d'une chapelle abritant une Vierge ainsi que d'une grande antenne TDF haute de 60 mètres. Depuis le sommet, on peut observer un vaste panorama sur les Cévennes et le bassin Alésien au nord-ouest ; la vallée du Rhône et le mont Ventoux à l'est ; les Garrigues au sud. Le site est très apprécié des parapentistes qui s'élancent du haut de la falaise abrupte surplombant le versant oriental.
On trouve également une vigie utilisée par les sapeurs pompiers pour prévenir les risques d'incendie.
Le site est également apprécié des radioamateurs et PMR-Istes
comme point haut pour établir des contacts radio (QSO).
La descente se fera par un large chemin puis par un sentier agréable avec vue sur Seynes,lapiaz et passage devant deux sites d’envol de parapente, désert ce jour (pas de vent !) Nous découvrirons Seynes à notre arrivée et on se quittera après la collation de l’amitié, comme chaque fois.
MERCI A PHILIPPE POUR CETTE RANDO QUE CERTAINS ATTENDAIENT DEPUIS LONGTEMPS