De l’avis général des participants à cette rando, la Combe du Diable n’eut rien de diabolique. Rien en tout cas de nature à freiner les dix randonneurs qui ont osé affronter sa dénomination satanique. Dénomination dont je fus en peine de donner l’origine. Peut-être est-ce seulement dû au fait que cette combe est tentante comme le diable pour le randonneur. Car elle est fort belle, surtout en pareille saison d’éveil de la nature. Même si le manque d’eau conjoncturel la rend plus minérale que végétale.
Une fois n’est pas coutume c’est à la protection des bonnes sœurs de l’abbaye de Notre-Dame-de-bon-Secours que nous confions nos véhicules puisque le parking nous a été autorisé dans l’enceinte de l’abbaye de Blauvac.
Départ en pente douce, en sous-bois vers les gorges de la Nesque, dans sa partie à sec la plupart du temps même hors période de sécheresse. L’eau y circule enfouie sous les cailloux blancs pour ne réapparaître au grand jour que plus en aval en différents endroits selon son débit du moment. Ce que les hydrogéologues appellent la « perte de la Nesque ». Ce comportement hydrologique autorise le balisage d’un sentier intitulé Fonds de Nesque qui emprunte le lit à sec la plupart du temps. Le lien ci-après détaille le comportement de cette rivière typiquement provençale : Lien à copier dans votre navigateur
https://www.lanesquepropre.com/367+de-la-source-a-sa-confluence.html
La Nesque traversée, à pieds secs donc, nous voilà à pied d’œuvre pour aborder d’un bon pied (encore un) la Combe du Diable. L’humidité de la nuit nous impose la prudence pour le franchissement des quelques parties d’affleurement rocheux dans le premier tiers de l’ascension. Ce qui au final s’avérera être un bien grand mot car le chemin qui circule en fond puis sur les flancs de la combe s’avère largement praticable au commun des randonneurs et finalement très agréable quand la météo est de la partie.
La combe franchie nous voici en crête sur laquelle s’étire le GR91-GRP du Massif du Ventoux. Il nous conduira jusqu’à Méthamis. Belle vue sur le Géant de Provence à partir de ces modestes sommets, en tous cas quand le temps le permet. Ce qui n’est pas le cas ce dimanche, un chapeau de nuages nous cache son sommet. Mais la pluie nous a épargnés et laissé jouir de notre sortie sous des températures clémentes.
Lorsque dans la conversation viennent s’insérer côte de bœuf, bon vin et autre préparation culinaire, c’est que l’heure du casse-croûte n’est pas loin. Et comme souvent le fait se confirme alors que le balcon pré-repéré au-dessus de Méthamis nous accueille à point nommé pour, à défaut de côte de bœuf, nous sustenter du pique-nique tiré du sac.
Le sac une fois allégé de ce qui alourdit l’estomac, la descente vers Méthamis demande de l’attention. La pente est raide et les cailloux roulent sous les pieds. Mais c’est sans encombre que nous poursuivons sur ce GR91 et parvenons devant l’école communale, certes un peu désuète, mais encore active et témoin de la vie du village. Nous sommes au pied de la colline de Méthamis que nous gravirons par un sentier sur lequel tout écart est interdit tant il est jalonné de ces cactus invasifs en raquettes et figues de barbarie (au mois d’août pour ce qui est des figues).
Derrière l’église de Méthamis un autre balcon nous offre une vue plongeante sur la Nesque. Elle nous dévoile ses méandres profonds (toujours à sec) au pied du village. Nesque que nous franchissons sur le pont de Méthamis cette fois-ci avant d’aborder l’ascension du dernier col qui permettra d’admirer le village sur son piton rocheux par son côté Nord, après l’avoir abordé par son côté sud. A cet endroit il reste 3 kilomètres pour rejoindre l’Abbaye en traversant la large vallée en paysage de vignes au pied du Ventoux. Vallée qui sépare les deux pitons couronnés de leurs villages respectifs : Blauvac et Méthamis.
Qu’importe la confrontation des chiffres de distance et dénivelé que chacun lit sur son appareil connecté au franchissement du portail de l’Abbaye. L’important est le plaisir d’avoir pu admirer le décor du massif du Ventoux, et pour certains le plaisir de l’effort physique. Après une visite à la boutique de l’Abbaye, il est temps de retrouver nos pénates et de s’autoriser la détente des muscles mis à contribution durant la journée. Détente bien méritée, donc sans scrupule, après cette journée au grand air entre pins et garrigues dont les effluves sont encore timides. Le printemps c’est pour demain.
CI DESSOUS RÉSUMÉ DU SITE EXPLIQUANT LA NESQUE
De la source à sa confluence
https://www.lanesquepropre.com/367+de-la-source-a-sa-confluence.html
Située en Provence, dans le nord du département du Vaucluse, la Nesque est une petite rivière de type méditerranéen.
Elle prend sa source à Aurel à 715 m d’altitude, sur le flanc Est du Mont Ventoux, au pied du collet blanc, au nord de la ferme des Fontaines, dans une zone classée en 1990 par l'Unesco
Réserve de Biosphére
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Depuis son exsurgence, cachée dans les herbes, 10 métres plus haut, elle disparait pour s'engouffrer sous l'ancien bâtisse en ruine, autrefois moulin à eau à farine des Fontaines, d'une dérivation, elle coule vers une conque, pour filer et alimenter le plan d'eau de la ferme des fontaines.
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Elle coule en direction du sud en se faufilant dans les champs de lavande, en contre bas de Sault ;
En traversant la plaine de Monieux, elle alimente le plan d'eau privé du grand Vallat, ainsi que le magnifique lac de la commune.
A partir de cet endroit, le ruisseau disparaît dans les gorges de la Nesque sur une distance de 25kms. Il est court-circuité par le système karstique; Les hydrogéologues lui ont donné le nom de " Pertes de la Nesque"; la rivière devient souterraine.
Subsistent néanmoins quelques trous d'eau avec des truites farios
de l'eau cristalline au fond des gorges, avec ... des truites
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A la sortie des gorges, elle passe successivement au pied de 8 villages, Méthamis, Blauvac, Malemort du comtat, Venasque, St Didier, le Beaucet, la Roque sur Pernes, et Pernes les Fontaines.
Une quinzaine de torrent, riaille, rieu, ruisseau, ravine, viennent former son chaînage.
Dans la plaine du Comtat Venaissin, La sorgue de Velleron est là à quelques encablures, sa jonction est imminente ; sa route se termine après un dénivelé de 650 m .et une course de 53,3 km ; son point de confluence se situe à 150 m en aval du Pont de Capelly à Pernes les Fontaines.
Le parcours du cours d'eau vers l'aval se succède de la rivière la Sorgue de Velleron, à la rivière l'Ouvéze, à Bédarrides, puis le Rhône à Sorgues, et la Méditerranée à Port Saint Louis du Rhône.
Point de confluence avec la Sorgue de Velleron, 150 m en aval du Pont de Capelly
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Les réactions
1/Bonjour-Peut-on situer la source, car il y en a plusieurs dans le secteur
(exemple au château de Coudray) celle qui est captée est-ce la vraie.
J'ai commencé à parcourir la Nesque, en prévision d'aller de sa source à la Sorgues de Velleron.
2/Bonjour
Effectivement il y a plusieurs sources, mais la source officielle et principale se situe à 50 mètres au dessus de l'ancien moulin à blé et de l'ancienne distillerie de lavande de la ferme des fontaines à Aurel. Pour cela vous devez prendre le chemin communal qui conduit à la ferme des fontaines depuis le château de Coudray, colonie de Pernes à Aurel.