En ce début novembre avec un beau soleil et un petit 8°C, nous sommes 24 randonneurs dans le vent sur le parking du forum pour nous rendre à Gordes .
Nous nous sommes retrouvés sur le parking du village des Bories.
Cette randonnée fait 18km avec un dénivelé de 680m, sans difficultés.
Sandrine est notre serre- file pour cette journée.
Après le rappel des consignes, nous commençons notre randonnée par un sentier contournant le village des bories afin de rejoindre le cours d’eau asséché «La Sénancole ». Nous sommes dans une combe où l’automne nous offre des couleurs magnifiques
Arrivés à un cairn et après une petite pause, nous remontons tranquillement le vallon de la grande combe sur 7,5km sous les bois. Cependant le sentier est un pur bonheur tellement celui-ci est praticable. La fin du vallon est un peu plus corsée dans le sens où son dénivelé est plus important, nous permettant ainsi d'arriver sur la piste de »La Pouraque ».
Nous sommes accueillis par un très beau soleil et sans vent, ce qui rend l’instant chaleureux pour tout le monde. Après quelques minutes sur cette piste, nous entamons notre marche à travers un sentier sous les bois nous emmenant à « la basse Pouraque ».
La pause repas commence à se faire sentir. Cependant avant celle-ci une montée nous attend, histoire de nous mettre en appétit.
Après celle-ci, un petit coin en retrait du sentier nous permet d'y faire notre pause repas au soleil vers 12h30. La température est idéale pour ce pique-nique, ce qui permet au groupe d’apprécier ce moment de convivialité
Après cette pause de 45mn environ, nous sommes repartis sur ce GR étroit et descendant, nous permettant de rejoindre la route D177 où un paysage magnifique nous attend au détour d’un virage avec la vue sur l’abbaye de Sénanque.
En effet celle-ci venant tout juste d’être rénovée, beaucoup de randonneurs ne l’avaient pas vu dans cet état.
Nous nous arrêtons quelques instants afin de prendre des photos et nous contournons le monument par la gauche afin de rejoindre « l’olivier foudroyé » d’Yveline. Sauf qu’à l’arrivée ce n’était pas un olivier mais un chêne. Nous ne manquons pas de taquiner Yveline dans la joie et la bonne humeur. Cependant cet arbre est incroyable, même séparé en deux celui-ci persiste encore.
Ce très vieux chêne remarquable a une particularité étonnante. Son tronc est en deux parties mais ceci ne l’empêche pas de vivre. Avec ses 15 m de haut et ses 5 m de circonférence, on peut rentrer complètement à l’intérieur.
Pour des raisons de sécurité, arrivé sur la départementale, je guide le groupe afin que l’on fasse une pause un peu plus loin en toute sécurité.
Après quelques minutes, nous quittons très rapidement ce lieu pour prendre un chemin balisé nous emmenant vers la descente de la journée où un terrain caillouteux mais sans danger et une vue splendide nous attendent avec des couleurs d’automne que l’on ne cesse d’admirer.
Après ce passage que tout le monde a passé avec le sourire, nous terminons notre journée sous les bois dans la combe où se trouve « La Sénancole ». Arrivés au gros cairn de ce matin nous prenons un chemin nous ramenant prés du village des Bories où nous attendent les voitures, la glacière et des crêpes.
En effet à notre grande joie, Claudine D. nous a fait la gentillesse de nous offrir ce gouter donnant fatalement le sourire aux randonneurs et permettant de passer un moment convivial entre nous avant de reprendre nos chemins respectifs pour la semaine à venir.
Je remercie les participants pour cette belle journée en leur compagnie. Merci à Sandrine, notre serre file du jour.
Et un grand merci à l’automne avec ses couleurs de m’avoir aidé à la réussite de cette randonnée.
A bientôt sur les chemins. Benoit
TEXTE EXTRAIT DU SITE "Gordes Sentiers du Maquis"
Avant novembre 1942 et l’invasion de la zone Sud par les Allemands et les Italiens, la résistance avait commencé à s’organiser notamment autour de plusieurs commerçants du village. D’abord pour venir en aide aux nombreux réfugiés fuyant les nazis, puis, après la création du Service du travail obligatoire (S.T.O.), pour cacher et former au combat et à la vie clandestine de très nombreux jeunes réfractaires. Au printemps 1943, soutenu par l’Armée secrète (A.S.), le maquis de Gordes est né.
Accrochages et arrestations se multipliant, les maquisards sous le commandement de Paul Nouveau changent souvent de camps ou d’abris, intègrent le maquis Ventoux mais ne pourront éviter la déportation, fin 1943, de leur premier chef, Émile Roure. De nouvelles pertes seront à déplorer en 1944 lors de l’arrivée de la sinistre 8ème Cie de la division Brandebourg, qui sèment la terreur, traquent et infiltrent les groupes. 12 Gordiens seront tués au combat, ou arrêtés, torturés et fusillés.
A la ferme des Grangiers, au printemps 1943, Roger et Bernadette Louis ont accueilli les premiers réfractaires au Service du travail obligatoire (STO), qui rejoindront les différents maquis du secteur. En septembre 1943, sur dénonciation, les Allemands viennent arrêter Roger Louis. Celui-ci réussit à s’enfuir et rejoindre l’état-major du maquis Ventoux. En été 1944, les Brandebourgs de la 8ème Compagnie reviennent, pillent la maison, torturent et menacent de mort Bernadette. Celle-ci parvient alors à s’échapper ainsi que ses cinq enfants
A la Ferme de la Débroussède , le premier grand regroupement de maquisards gordiens, une trentaine d’hommes, a d’abord été basé ici au printemps 1943, Félix Poncet ayant mis sans hésiter sa ferme à disposition. Leur ravitaillement et leur encadrement sont assurés par les responsables de l’Armée secrète (A.S.). Ensuite, devant la croissance des effectifs et le danger que présente leur maintien sur place trop longtemps, la décision est prise de rejoindre le maquis Ventoux, plus structuré et mieux équipé.
Le 10 juillet 1943, un chasseur allemand en perdition, modèle Messerschmitt Bf 109, se crashe sur les hauteurs du vallon de La Sénancole. Toute la nuit, les résistants devront se cacher pour éviter les troupes allemandes à la recherche de l’appareil.
Refuge de repli : sous ce rocher, les maquisards viennent plusieurs fois trouver un abri, notamment cette nuit du 10 juillet 1943, alors que les Allemands recherchent l’épave d’un de leurs avions tombé au-dessus du vallon de Sénanque.
Le 22 août 1944, le village de Gordes est bombardé depuis ce promontoire. La colonne allemande détruit au mortier de nombreuses maisons, d’autres sont dynamitées aux entrées du village, afin d’en interdire l’accès. La plupart des habitants fuient, ceux qui restent se protègent comme ils peuvent. Malgré tout, François Bruneau est abattu à sa fenêtre par un tireur allemand embusqué.
Après le débarquement de Provence, les résistants regroupés dans les F.F.I. (Forces françaises de l’intérieur) harcèlent l’occupant en multipliant les coups de main (tactique militaire). En représailles, le 22 août 1944, les «Brandebourg» bombardent le village, détruisant une vingtaine de maisons. Trois jours plus tard, le 25 août, les F.F.I. ont repris le contrôle du secteur et le département de Vaucluse est libéré.
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Les travaux de l'abbaye de Sénanque financés grâce à un afflux de dons
Avant même l'annonce des résultats du Loto du patrimoine, l'abbaye de Sénanque, près de Gordes (Vaucluse), estime que le financement de ses travaux de restauration est assuré. L'institution ...