Après la pluie le beau temps !... Nous nous retrouvons une bonne trentaine au départ de notre randonnée au parking accro-branche du plan d’eau des Salettes à Mormoiron. Vite équipés, après un bref arrêt aux premières Ocres pour nous donner un avant-gout de ce qui nous attend, nous monterons le long de l’accro-branche dans le Vallat du Marguetton par le PR que nous quittons au col après avoir admiré la vue dans le soleil levant, pour descendre par un petit sentier vers la route des Peirollets que nous prendrons à droite en direction de la Vallat de La Nayre.
Par un petit sentier, nous ferons une incursion entre deux cirques taillés dans les ocres, entourés d’une végétation riche et variée. Un aller-retour au pied des falaises nous permettra d’appréhender son importance.
Puis nous rejoindrons le PR un moment en direction du Ravin des Sitos : Site majestueux, impressionnant, riche en couleur, taillé par une rivière (autrefois abondante) qui, en raison des pluies des derniers jours s’est réveillée au fond de ce ravin !..
Nous visiterons ensuite une petite carrière, reprise par la végétation mais très colorée, avant de pénétrer dans le ravin de la Nayre où des artistes en herbe ont exercé leur talent de graveur avec plus ou moins d’élégance ! Nous sortirons de ce ravin, en contournant avec précaution un aven se trouvant sur le passage, par un petit sentier dans la végétation qui nous fait déboucher sur une ancienne vigne, au soleil, propice à une petite pause…
Quelques minutes plus tard en sortant du champ, sur notre gauche nous descendrons visiter les anciennes galeries d’extraction souterraines de l’ocre. Deux entrées et donc deux tunnels sont accessibles . Certains ont cheminé quelques dizaines de mètres à la lueur des portables.. Mais attention, certains disent que les galeries nombreuses sont inextricables, mais, de toute manière, c’est grandiose !
Nous cheminerons ensuite parmi les ocres et la forêt dans le canyon qui longe à l’Ouest la crête pour finalement en sortir par un petit raidillon qui nous amènera sur le plateau, puis, en direction des Rostides vers un cirque constitué d’ocres oranges montant au Nord-Ouest en escalier vers le plateau. Là sera notre pause piquenique car la faim se fait sentir.
Par la suite, on contournera ce cirque pour monter vers la ligne de crête, mais avant d’admirer le Ventoux face à nous mais qui a mis son chapeau et les Dentelles à notre gauche, nous jetterons un œil, à droite en contrebas, sur notre lieu de piquenique.
La Tourraine et ses truffières, Les Sourds où nous sommes accueillis par deux chiens qui mènent la garde, puis nous plongerons par un sentier serpentant dans la forêt jusqu’au Vallat de Font Nouvelle où coule de l’eau, les Rassades sur notre droite, et nous descendrons dans la plus grande des carrières d’Ocre à ciel ouvert de Mormoiron.
Les pluies ont lessivé le site, amenant des ocres, surtout blanches au fond de cette carrière, en plus hélas terrain de jeux de Quads ou autre engins motorisés qui dégradent largement les sentiers. Après avoir un peu slalomé entre flaques et dégradations des sentiers, on remontera au sommet de la carrière par un chemin praticable. Un court aller-retour nous permettra de voir les falaises et un mini canyon très pittoresque.
Mais une dernière falaise d’ocre nous attend. Nous l’aborderons par le haut (et non par le sentier du bas que nous rejoindrons plus tard), ce qui nous permettra d’apprécier ses couleurs, sa découpe, sa majesté, puis ce sera le « Pont des Salettes » et le retour par la petite route jusqu’au parking. Mais un petit tour du lac s’imposait (Aigrettes, canards..) avant de se réchauffer avec le chocolat et la verveine.
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Mormoiron, village du Vaucluse dans le Comtat Venaissin
Mormoiron est un village du Vaucluse situé dans le Comtat Venaissin à proximité du Géant de Provence, non loin des gorges de la Nesque. Le paysage de la commune est largement dominé par la pr...
Superbe page du Blog de Martine Passion Photos!.. Il faut s'y perdre. Absolument!...
ANCIEN SITE D'EXPLOITATION DES SABLONS (Fermé au public depuis 2014)
photographié et commenté sur le Blog de "Martine Photo Passion" d'où le texte et les photos qui suivent sont empruntés.
Merci pour son travail Remarquable!
Le gisement d'ocre du Sablon a été exploité par la société Malavard de Villes-sur-Auzon entre 1887 et 1928. La "Compagnie des Ocres Française" a ensuite repris l'exploitation jusqu'en 1967. Il est composé de 90 % de sable et de 10 % d'ocre. Il est, de ce fait, moins riche que ceux de Roussillon ou de Gargas
Le site présente l'originalité d'avoir conservé les vestiges de toute la chaine d'extraction de l'ocre. Nous verrons, sur les fronts de taille, des carrières à ciel ouvert, ou en galerie, puis les installations de lavage (batardeaux), de broyage (malaxeur), de décantations et le séchage.
Rigoles avec batardeaux et écluses de dépôt du sable Batardeaux.
Le minerai extrait est ensuite déversé en tas correspondant aux différentes nuances. Ce tas de minerai est ensuite arrosé abondamment. L'eau chargée de minerai est dirigée vers un malaxeur (gros mixeur) destiné à homogénéiser et à casser les mottes formées par l'action de l'eau. À la sortie du malaxeur, le mélange est dirigé vers un batardeau, long bassin étroit et profond d'environ 1 m. Le mélange y décante. Les grains de sable (plus lourd) tombent rapidement au fond tandis que l'ocre reste en suspens.
Plusieurs batardeaux sont disposés l'un après l'autre, le mélange passant de l'un à l'autre. L'ouverture du bouchon fermant le batardeau était une opération importante. Ouvert trop tôt, le sable passe avec l'ocre, ouvert trop tard, l'ocre s'est déposé au fond. Pour connaître le bon moment, l'ouvrier goutait le mélange. Si le mélange crissait sous la dent il restait du sable, par contre s'il collait aux dents, il était temps de la laisser s'écouler.
À la suite des batardeaux se trouvaient les bassins de décantation. Ceux-ci étaient remplis par couches successives pour obtenir une couche d'ocre de 80 cm d'épaisseur. Le lavage du minerai et le remplissage des bassins se faisaient durant l'hiver où l'eau ne manquait pas. Les bassins étaient ensuite abandonnés à l'action du soleil après l'évacuation du surplus d'eau claire situé en surface.
Lors du séchage, l'ocre craque dans les bassins (phénomène naturel affectant toutes les terres desséchées). Les ouvriers vont cependant canaliser ce craquement en quadrillant l'ocre à l'aide d'un outil (pic ou autre). Ce quadrillage, effectué au bon moment, va provoquer lors du séchage la découpe de l'ocre en brique. Celles-ci étaient à la fin de l'été sorti des bassins et empilé en murs tout autour des bassins pour parfaire le séchage.
Les briques d'ocres séchées étaient ensuite acheminées vers le moulin de Sainte-Croix ou à l'usine de Canadel à Villes-sur-Auzon. L'ocre y était broyé, tamisé puis conditionné en tonneaux et plus récemment en sac. Ceux-ci étaient expédiés dans une autre usine à Apt où l'ocre était mélangée ou cuits avec d'autres ocres pour obtenir les couleurs et nuances désirées.
Des artistes en herbe se sont défoulés, sur les parois, et toutes sortes de dessins, parfois des grafittis les ornent.
Des personnages symboliques ont été gravés dans la roche.
Merci à Martine, qui j’espère ne m'en voudra pas d'avoir intégré à ce Blog un texte riche et documenté sur l'ancien site des Sablons, ainsi que quelques superbes photos...
Merci aussi à Maurice et Joel pour leur participation.
Merci à tous pour votre présence encourageante.
A bientôt sur les chemins.
PLAN D'EAU DES SALETTES VU DU CIEL