Je ne sais pas si c'est le changement d'heure, la météo passable, ou le dénivelé, qui firent que seulement 10 personnes prenaient la route pour la Roche Saint Secret. En tout cas d'après les réactions de ceux qui étaient là, ils ne l'ont pas regretté.
La Roche Saint Secret est située en Drôme provençale. Elle réunit 370 habitants.Son nom provient de 3 origines : d'une roche magique trouvée dans le lit du Lez ( la Roche des Aures), d'une chapelle sise dans le village, ou des secrets papaux, ( Valréas, qui est à 10 km, fut une possession des Papes lorsqu'ils étaient en Avignon au 14 ° siècle) écrits emmurés dans le château de la Roche.
Le départ se fit en traversant un pont submersible sur la rivière Lez . L'endroit était poissonneux car de nombreux pêcheurs pratiquaient leur détente favorite.
Passé le gué, nous entamâmes un joli raidillon qui nous emmenait jusqu'au col de la Ruche.De là, nous gagnâmes par un agréable sentier en crête le col de Dieu Grâce. Nous eûmes l'occasion de surplomber et d'apercevoir la ville de Dieulefit, à nos pieds.Ce sentier comportait de nombreux cairns.
Ensuite nous nous engageâmes dans la descente vers la route qui relie Valréas à Dieulefit.A cet endroit, nous trouvâmes une centrale électrique, qui n'était plus en activité. Elle fut installée pour fournir Dieulefit et Valréas en électricité.
A Dieulefit, de nombreux potiers travaillaient la terre et à Valréas, le cartonnage devenait une activité florissante. Aussi le 25 décembre 1888, Valréas et Dieulefit étaient éclairées.
Nous gagnâmes le pied du château de Béconne, en ruine, et nous mangeâmes, avec une vue splendide.
Le secteur de la Roche Saint Secret-Béconne est un verrou climatique. En allant vers Dieulefit, on trouve une végétation pré-alpine, nous sommes en Dauphiné, alors qu'au Sud, en allant vers Valréas, s'installe la végétation méridionale. Nous sommes en Provence et les cultures l'attestent : lavandes, vignes, arbres fruitiers, truffières et bien sûr oliviers.
Après le repas, remise en marche et nous progressâmes au milieu d'espaces d'élevage ( les moutons ) pour gagner le col de Bonnardel et arriver au pied de la montagne de Charousse sur laquelle nous aperçumes quelques grottes dans la paroi.
De là, nous prîmes le ravin de Maravan qui nous conduisit dans une gorge profonde pour enfin nous ramener aux voitures.Si le temps fut gris au départ le matin, nous terminâmes sous le soleil. Pas une seule goutte d'eau
Merci à tous, merci à Philippe pour cette belle rando
A bientôt sur les chemins